Cadillac XTS et CT6 2018

Avec toute la technologie présente à bord de la XTS et de la CT6 (photo) et sous le capot, on est bien loin des « cadies » des années 70. (Photo : Richard Roch)

Différentes et semblables à la fois

Quand j’ai pris le volant de ces deux berlines du constructeur de véhicules de luxe Cadillac, j’ai fait deux constats : primo, avec toute la technologie présente à bord et sous le capot, on est bien loin des « cadies » des années 70; secundo, Cadillac a fait des pas dans la bonne direction, mais elle devra encore trimer dur si elle veut rattraper les berlines de luxe européennes en matière de comportement et de plaisir de conduire.

Carrosserie

La XTS et la CT6 ont un air de famille évident. Moins longue, moins lourde et plus sportive, la XTS a reçu un certain nombre d’améliorations en matière de design, et plus particulièrement à la partie avant et aux pare-chocs arrière. La voiture propose aussi de nouvelles jantes et des phares à diodes électroluminescentes (DEL). Dans les faits, il s’agit d’un beau mélange d’angles et de courbes.

Moins longue, moins lourde et plus sportive, la XTS a reçu un certain nombre d’améliorations en matière de design, et plus particulièrement à la partie avant et aux pare-chocs arrière. (Photo : Richard Roch)

Pour ce qui est de la CT6, comme il s’agit du vaisseau-amiral de la marque, Cadillac a mis le paquet ! Ça se voit et ça se sent ! Plus longue de 5,3 centimètres que la XTS qui n’est déjà pas une petite voiture, la CT6 montre un long capot et une ceinture de caisse un peu plus élevée que le modèle précédent de même que des phares à DEL verticaux très semblables à ceux de la XTS. Visuellement parlant, la CT6 n’a absolument rien à envier à ses concurrentes européennes.

Pour ce qui est de la CT6, comme il s’agit du vaisseau-amiral de la marque, Cadillac a mis le paquet ! Ça se voit et ça se sent ! (Photo : Richard Roch)

Habitacle et équipement

Dans les deux cas, on parle d’un habitacle fort bien ficelé, avec des cuirs d’une qualité exceptionnelle. Vous profiterez du même confort peu importe que vous soyez assis à l’avant ou à l’arrière. Dans le cas de la XTS, c’est spacieux à souhait, et ce, même pour une personne de plus de 6 pieds assise à l’arrière. Les deux sièges avant sont ultra confortables, réglables électriquement, chauffants et ventilés et proposent une assise qui permet une visibilité exceptionnelle. En termes de matériaux utilisés pour ficeler l’habitacle de la XTS, outre le cuir, mentionnons le suède et le bois. Pour ce qui est de la technologie, notons le système d’infodivertissement avec écran tactile de 8 pouces et la navigation, radio de marque Bose, la connectivité OnStar, les rétroviseurs latéraux qui se rétractent automatiquement, l’aide au stationnement, le volant chauffant, le régulateur adaptatif, la détection des angles morts ainsi qu’une foule d’autres caractéristiques de sécurité qu’il serait trop long à énumérer.

Dans le cas de la XTS, c’est spacieux à souhait, et ce, même pour une personne de plus de 6 pieds assise à l’arrière. (Photo : Richard Roch)

Pour ce qui est de la CT6, on a affaire à un intérieur haut de gamme de classe mondiale : chrome satiné, bois, fibre de carbone et cuir, rien de moins. On a même droit à des sièges massants aux quatre places et à des positions de mémoire des deux côtés à l’avant. Le grand confort et le bonheur ! À l’arrière, les passagers trouveront deux écrans ainsi qu’un lecteur de DVD qui leur permettront de passer du bon temps à bord. Ils y trouveront même un toit ouvrant commandé à l’arrière. Comme dans la XTS, c’est confortable, convivial et ça ne manque pas d’espace, ni à l’avant, ni à l’arrière. Et la XTS et la CT6 proposent un coffre tout simplement caverneux.

Pour ce qui est de la CT6, on a affaire à un intérieur haut de gamme de classe mondiale : chrome satiné, bois, fibre de carbone et cuir, rien de moins. On a même droit à des sièges massants aux quatre places et à des positions de mémoire des deux côtés à l’avant. (Photo : Richard Roch)

Mécanique

En matière de mécanique, la Cadillac XTS vous propose deux choix de V6 jumelés à une boîte de vitesses automatique à 6 rapports : un 3-litres atmosphérique de 3,6 litres qui développe une puissance de 304 chevaux et produit un couple de 264 livres-pieds, offert dans ses modèles Luxe et Platinum à traction. C’est plus que suffisant pour le gabarit de la voiture. Si vous êtes du genre pressé, Cadillac offre également dans son modèle V-Sport à transmission intégrale un 3,6-litres turbocompressé qui développe une puissance de 410 chevaux et produit un couple de 369 livres-pieds. C’est un peu plus décoiffant, mais ça consomme, et du carburant super, s’il vous plaît ! Au cours de ma semaine d’essai, c’est ce dernier modèle que j’ai eu l’occasion de tester et je n’ai pu faire mieux que 14,6 litres aux 100 kilomètres, moyenne ville et route ! Pourtant, l’ordinateur de bord m’indiquait 12,1 litres aux 100 kilomètres. Vous m’objecterez sans doute que l’acheteur d’une telle voiture n’en a rien à cirer d’une consommation de carburant de près de 15 litres aux 100 kilomètres. Je vous l’accorde, mais tout de même, il faut bien faire sa part pour la planète !

Du côté de la CT6, Cadillac nous propose un choix plus intéressant de mécaniques. Primo, on trouve un 4-cylindres turbocompressé de 2 litres qui développe une puissance de 265 chevaux et produit un couple de 295 livres-pieds. Cette mécanique est jumelée à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports et entraîne les roues arrière de la voiture. Le constructeur vous propose également deux V6 turbocompressés : un premier de 3 litres de 404 chevaux et de 400 livres-pieds jumelé à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports et une transmission intégrale. Étrangement, j’ai pu maintenir une moyenne de 13 litres aux 100 kilomètres avec ce modèle, ce qui me semble plus raisonnable compte tenu du gabarit de la voiture. Pour ce qui est du second V6, on parle d’un 3,6-litres de 335 chevaux et de 284 livres-pieds jumelé à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports. Enfin, si vous avez la fibre plus verte, vous pourrez vous procurer une version hybride branchable dont la motorisation est composée d’un 4-cylindres de 2 litres de 265 chevaux et d’un moteur électrique de 100 chevaux. Cette version devrait vous autoriser une consommation de carburant dans les 9 litres aux 100 kilomètres.

Comportement

Les deux voitures sont de grosses berlines américaines. En matière de tenue de route, on fait mieux, mais la clientèle cible de ce genre de véhicule n’ira jamais au-delà de leurs limites. Si vous cherchez un véhicule confortable, et la XTS et la CT6 vous satisferont à coup sûr. Cependant, si vous cherchez quelque chose de plus incisif et dynamique, vous devrez aller à une autre enseigne. Dans le cas de la XTS, j’ai pu remarquer un léger flou au centre de la direction.

Conclusion

La Cadillac XTS, à 80 000 $, et la CT6, à 100 000 $, sont probablement les voitures américaines les plus cossues sur le marché. On est loin des suspensions molles et rebondissantes d’une époque désormais révolue, mais on peut dire qu’il se fait mieux dans le domaine, du côté des européennes surtout. Si la XTS ne propose que des V6 énergivores, la CT6, quant à elle, ratisse plus large avec son offre de 4-cylindres, de V6 et de motorisation hybride branchable.

 

Les fleurs

  • Confort et raffinement
  • Équipement complet
  • Habitacle très bien ficelé
  • Chaîne audio de très bonne qualité
  • Caractéristiques de sécurité nombreuses
  • Performances
  • Choix de moteurs (CT6)

Le pot

  • Consommation de carburant élevée (XTS)
  • Carburant super seulement
A propos de Richard Roch 40 Articles
Après des études classiques au Collège Ste-Marie, à Montréal, Richard a été embauché par Hydro-Québec en 1968 où il a œuvré en communications jusqu’à son départ, en 1997. Il travaille maintenant comme pigiste en rédaction, en révision et en traduction pour diverses entreprises dans des domaines variés ainsi que comme journaliste et chroniqueur automobile. Il se spécialise surtout dans les technologies et les véhicules verts.