
Intéressant, mais énergivore !
Le nouveau Jeep Compass vient de faire son entrée officielle dans les concessions Chrysler Jeep. Il a de la gueule, le nouveau Compass ! Dans les faits, il partage la place qu’occupait le Cherokee à titre de VUS compact puisqu’il n’y a que 83 millimètres qui les sépare en longueur hors tout. Même si Jeep considère désormais son Cherokee comme un VUS intermédiaire, force est de constater qu’ils sont dans la même catégorie, et que l’un pourrait bien cannibaliser l’autre. Ils se ressemblent beaucoup d’ailleurs. Il faut donc s’attendre à ce que Jeep revoie son Cherokee à court ou moyen terme pour le distinguer du Compass.
Carrosserie
Même s’il s’est pointé à la fin de l’année, on le considère comme un modèle 2017. Et, croyez-moi, même si on les retrouve tous les deux dans la gamme Jeep 2017, il y a tout un océan entre le Compass 2017 de première génération et le nouveau Compass. En fait, on est sur deux planètes différentes, et dans la conception et dans le prix. Le véhicule que j’avais à l’essai était le Trailhawk, un peu plus haut sur roues que les autres modèles mais probablement le plus intéressant de la gamme.

Jeep propose quatre versions de son nouveau Compass : Sport, North, Trailhawk et Limited. Les deux premières sont offertes en traction, mais il est possible de les équiper de la transmission intégrale, laquelle est offerte de série sur le Trailhawk et le Limited. Le Compass affiche des lignes plutôt jolies, sans compter qu’il propose un format et des couleurs qui risquent de plaire à plus d’un consommateur. Et, comme tous les modèles de la gamme Jeep, il donne cette impression de solidité qui ne laisse pas indifférent. Et, ma foi, il est fort joli, le nouveau Compass !
Habitacle et équipement
Quand on connaît l’ancienne version du Compass, il faut bien avouer que la nouvelle mouture étonne par son confort et son équipement, particulièrement dans la version Trailhawk. En prenant place à bord, on découvre des sièges en cuir perforé chauffants avec empiècements ombrés en filet, coutures contrastantes rouge rubis et logo Trailhawk en relief. Ces sièges sont fermes, enveloppants et assurent un bon maintien, surtout si vous décidez de vous aventurer hors des sentiers battus.

Vous trouverez également une chaîne audio d’excellente qualité, un toit ouvrant panoramique, l’autoallumage des phares, les essuie-glaces à détection de pluie, la climatisation à commande automatique, la caméra de vision arrière, la navigation avec écran de 8,4 pouces et un système d’infodivertissement très convivial qu’un enfant pourrait utiliser. Le tableau de bord jouit d’une belle conception; il est relativement sobre et de très bon goût. Pour ce qui est des portières, l’ouverture est grande et vous permet de monter à bord très facilement. Le coffre vous permettra de loger entre 770 et 1693 litres de bagages, selon que le dossier des sièges arrière est relevé ou abaissé.

Mécanique
Sous le capot du Jeep Compass, peu importe la version, on trouve un moteur à 4 cylindres de 2,4 litres qui développe une puissance tout juste suffisante pour le commun des mortels de 180 chevaux et qui produit un couple de 175 livres-pieds. Dans sa publicité, Jeep fait mention d’une consommation de carburant de 10,8 L/100 km en ville et de 7,8 sur la route, ce qui devrait donner une moyenne de 9,3 L/100 km. Dans les faits, et ce, en ne dépassant pas les limites de vitesse permises, j’ai obtenu une consommation moyenne de carburant de 11,8 L/100 km. C’est quand même, 2,5 L/100 km de plus que prévu. Bon ! Il est vrai que nous sommes en présence d’un VUS et d’une transmission à 4 roues motrices, mais je pense que, comme le véhicule utilise une boîte de vitesses automatique à 9 rapports, c’est nettement au-dessus de la norme. Il y a fort à parier qu’on s’approchera des 13 L/100 km durant les gros mois de l’hiver. Il est intéressant de noter que, l’an dernier, j’ai obtenu 9,6 L/100 km avec un Jeep Cherokee Trailhawk à moteur V6 de 3,2 litres de 271 chevaux. Le V6 est-il plus efficace que le 4-cylindres ? En tout cas, il semble plus économique et il est d’emblée mieux adapté à ce type de véhicule. C’est peut-être par là que passera la survie du Compass !
Pour ce qui est de la suspension, elle est à quatre roues indépendantes à jambes de force à l’avant et à l’arrière. Le Compass Trailhawk roule sur des pneus P215/65R17 et affiche un poids de 1648 kilos.
Comportement
Sur la route, le Jeep Compass Trailhawk est très agréable à conduire. Personnellement, je m’attendais à un comportement nettement plus extrême pour un véhicule « Trail Rated ». La suspension absorbe très bien les inégalités de la route, la direction est d’une précision surprenante et la caisse est très bien isolée. Bref, il se conduit presque comme une berline. Ça, je l’avoue bien humblement, ç’a été une grande surprise pour moi ! Cependant, si vous décidez de vous aventurer hors des sentiers battus, souvenez-vous que le Jeep Compass Trailhawk vous permettra de rouler dans la neige, le sable, la boue et la roche; à vous de choisir le mode de conduite qui vous convient au tableau de bord.

Conclusion
J’ai bien aimé ma semaine passée au volant du Jeep Compass Trailhawk 2017. C’est vrai que la puissance est limite, mais elle satisfera sans doute la grande majorité des acheteurs. Si vous avez un chalet en plein milieu de nulle part, le Jeep Compass Trailhawk vous y amènera sans peine, et ce, peu importe la température. Une seule ombre au tableau, la consommation de carburant qui se chiffre à 11,8 L/100 km.