Volvo V60 Polestar AWD 2017

La Volvo V60 Polestar AWD 2017, belle et performante

Un vrai « sleeper »

Le fabricant d’automobiles sino-suédois Volvo a introduit ses S60 et V60 Polestar en 2015. Depuis lors, Volvo les vend en quantités limitées. Je ne sais pas qui achète ce type de véhicule, mais je sais que, au Québec, la clientèle qui pourraient être intéressée par ses performances hors du commun n’a pas les moyens de payer les quelque 70 000 $ que le constructeur en demande.

Habitacle et équipement

L’équipement de notre V60 Polestar était tout ce qu’il y a de plus complet. Pour ce qui est de la finition, personnellement, je ne l’ai pas trouvée à la hauteur de ce que le fabricant a l’habitude de nous offrir. Les sièges, recouverts de cuir et d’alcantara, sont confortables, mais pourraient être plus enveloppants compte tenu des performances qu’offre la voiture. Les surpiqûres comportant la signature Polestar sont, par contre, du plus bel effet. Pour ce qui est du système d’infodivertissement, c’est d’une complexité à s’arracher les cheveux. Toutes les commandes, et elles sont nombreuses, sont regroupées au centre de la console centrale; vraiment pas convivial et très déroutant ! À revoir !

Quand on s’installe au volant, on note tout de suite l’espace restreint pour la tête des occupants. Les grands gabarits pourraient se sentir un peu à l’étroit. Personnellement, j’ai trouvé l’habitacle de la Volvo V60 Polestar d’une autre époque. Je pense que, à prix comparable, soit près des 70 000 $, il est possible de trouver beaucoup mieux du côté de la concurrence.

Carrosserie

On aime ou on n’aime pas les familiales. De mon côté, je préfère une familiale sport à un utilitaire sport ne serait-ce que par son comportement routier. Et la Volvo V60, il faut bien le dire, est fort jolie, surtout de profil dans sa belle robe bleue. Au premier coup d’œil, outre la signature Polestar et les jantes de 20 pouces chaussées de pneus Michelin 245/35Z/R20, rien n’indique que cette Volvo peut livrer des performances hors du commun. La partie avant, pare-chocs et calandre, a été revue. En termes d’espace de chargement, la Volvo V60 Polestar propose 430 litres dossiers arrière relevés et peut facilement recevoir cinq personnes.

Mécanique

Quand on parle de la Volvo V60 Polestar AWD 2017, l’élément le plus marquant reste sans aucun doute sa mécanique. Volvo l’a dotée d’un moteur à 4 cylindres de 2 litres à injection directe de carburant et muni d’un turbocompresseur et d’un compresseur volumétrique. La puissance se chiffre à 367 chevaux à 6 000 tours par minute; pour ce qui est du couple, il est phénoménal à 347 livres-pieds. Cette mécanique est jumelée à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports à double embrayage et à une transmission intégrale qui lui permet de livrer des performances littéralement époustouflantes. L’accélération de la V60 Polestar est complètement démente : départ arrêté sur le quart-de-mille en 13 secondes et 0 à 100 km/h sous les 5 secondes.

Comportement

Sur une belle route sans fissures et sans bosses, la Volvo V60 Polestar est vraiment agréable à conduire. Elle est performante, tient la route admirablement et peut recevoir une grande quantité de bagages. Cependant, sur les routes endommagées du Québec, elle devient un véritable cauchemar. Sa suspension à quatre roues indépendantes à jambes de force à l’avant et multibras à l’arrière est tellement ferme qu’on a l’impression de ne pas en avoir du tout. La moindre petite fissure dans la chaussée, vous la sentez. Ce n’est pas ce que j’attends d’une familiale de 69 000 $. Et aucun réglage possible de l’intérieur de la voiture. Si vous voulez que ce soit moins dur, il faudra monter la voiture sur un pont élévateur et faire les réglages directement sur les amortisseurs.

Conclusion

Elle est belle, logeable et performante la Volvo V60 Polestar AWD 2017. Cependant, elle n’est pas ce qu’on peut appeler une voiture confortable. La clientèle qui pourrait trouver ce véhicule intéressant n’a pas les moyens de se le payer. À 69 000 $, ce n’est pas le choix qui manque du côté de la concurrence.

A propos de Richard Roch 40 Articles
Après des études classiques au Collège Ste-Marie, à Montréal, Richard a été embauché par Hydro-Québec en 1968 où il a œuvré en communications jusqu’à son départ, en 1997. Il travaille maintenant comme pigiste en rédaction, en révision et en traduction pour diverses entreprises dans des domaines variés ainsi que comme journaliste et chroniqueur automobile. Il se spécialise surtout dans les technologies et les véhicules verts.